Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Infos générales
Infos générales
27 avril 2011

Helene Segara (evous.fr)

Hélène Ségara revient avec un nouvel album, Parmi la foule. A l’image du premier single La Vie avec toi, c’est avec enthousiasme et sur des airs résolument modernes que la chanteuse se réinvente encore une fois. Entretien avec une femme déterminée à suivre sa route.

On vous retrouve avec ce nouvel album Parmi la foule. Décrivez-nous un peu ce nouveau projet…
Je sortais d’un album de reprises et je voulais recentrer les choses sur moi. Evidemment, avec un nom comme Ségara, ça tourne toujours autour de l’amour, on n’y échappe pas (rires) ! Mais cette fois j’ai abordé cela avec peut-être plus de vécu. C’est plus adulte, confidentiel et réfléchi. Comme quelqu’un qui a pris du recul sur toute son histoire. Lame de fond est d’ailleurs sans doute le titre le plus dur, au sujet de l’amour qui ne suffit parfois pas à sauver un couple. Se livrer, c’est facile dans la mesure où je ne dois pas dire quelle chanson parle de moi et quelle chanson parle de quelqu’un d’autre. (sourire).

Les sonorités sont beaucoup plus pop, voire folk, que sur vos précédents opus…
On a toujours eu beaucoup de piano et de cordes, mais j’avais des envies plus organiques et la guitare a pris plus de présence cette fois-ci. J’avais envie de dire aussi les choses un peu différemment et comme souvent, tout seul, on tourne un peu en rond j’ai eu envie d’écrire à quatre mains. J’ai alors fait une belle rencontre avec Emmanuel Da Silva. Je ne pensais pas du tout qu’il voudrait travailler pour moi car on vient de deux univers complètement différents. Souvent les gens disent que la nouvelle scène française ne pactise pas avec la variétoche ! Ils ne veulent pas trop se salir… (rires). Mais lui n’avait pas du tout de préjugés.

Forcément, vous êtes un peu attendue au tournant avec ce nouvel album. Comment vivez-vous cette pression au fil des ans ?
On ne peut pas être dans le calcul en permanence, ou on perd sa spontanéité. On connaît les risques quand on sort un album : soit on séduit, soit on ne séduit pas. Mais ce n’est pas pour autant qu’on doit sacrifier le travail qu’on a envie de faire pour quelque chose qui ne nous plairait pas. Les albums les plus commerciaux ne sont pas toujours les meilleurs et puis la prise de risques est aussi ce qui marque une carrière car cela fait découvrir aux gens de nouvelles facettes. J’ai vécu ça avec l’album Quand l’éternité, qui était moins évident en parlant du deuil… mais ça reste un de mes préférés.

Ce nouvel album a-t-il alors une place particulière dans votre évolution ?
Oui, parce qu’il a marqué un désir de revenir à des choses personnelles. Et puis surtout parce qu’il unifie les autres albums. J’ai été faite de beaucoup d’influences au cours de ma carrière et avec celui-ci je voulais fédérer le tout pour que tout le monde s’y retrouve. Ce n’était pas évident.

Il y a un très joli duo avec votre fils, Le Monde à l’envers. Etait-ce quelque chose que vous vouliez faire depuis longtemps ?
Pas du tout, ce n’était pas prémédité. Il a un groupe de rock et ne se voyait sans doute pas percer avec sa maman en variété ! Mais il s’est amusé à poser sa voix sur la maquette et moi ensuite je n’avais plus du tout envie de la chanter sans lui. Peu importe qu’il y ait des gens pour aller y chercher le négatif, ça nous fera un très beau souvenir. Je l’ai d’ailleurs trouvé très impressionné alors que je ne m’y attendais pas.

Le choix du single La Vie avec toi
C’était très difficile de faire un choix, on a beaucoup hésité… Commencer par celle-là n’était pas évident car c’est une surprise totale de me revoir dans ce registre. Mais en même temps c’est une bouffée de fraicheur, ça fait du bien, alors on a foncé car c’est fédérateur, entraînant et optimiste. Dans cet album, j’aimerais qu’il y ait au moins une chanson dans laquelle les gens puissent se retrouver et que ça leur fasse du bien.

Vous avez une base de fans très fidèle, qui vous suit depuis des années. Quelle relation entretenez-vous avez eux ?
Je leur donne beaucoup de temps. C’est important de ne pas faire que recevoir, même si parfois ça prend beaucoup d’énergie. Mon plus grand bonheur c’est quand des fans qui me suivent depuis dix ans viennent me raconter qu’ils sont désormais parents, ou encore qu’ils ont eu leurs diplômes, etc. C’est aussi une fierté. J’ai fait plein de belles rencontres et je m’en suis nourrie.

Vous ne vivez pas du tout dans une bulle et vous allez lire ce qu’on dit sur vous sur internet par exemple malgré le risque de lire les choses qui vexent…
Oui et il y en a ! Mais parfois c’est très constructif et ça m’aide à me remettre en question même si ce n’est pas agréable à lire. Sinon on ne prend que des gens qui vous passent de la pommade mais ça ne fait pas beaucoup avancer. J’étais plutôt quelqu’un de discret à la base, donc passer de l’ombre à la lumière a été violent. Je m’y suis fait mais il y a toujours cette discrétion qui est restée. J’ai juste envie de faire un métier que j’aime, pas une compétition où il faut toujours se faire remarquer. Pour cet album, j’espère juste ne pas avoir pris une fausse direction et qu’il sera perçu positivement. L’important, c’est de durer.

Propos recueillis par Carole Bouchard

Hélène Ségara, Parmi la foule (Universal/Mercury)
Sortie le 25 avril 2011
Premier extrait : La Vie avec toi

 

Publicité
Commentaires
Infos générales
Publicité
Derniers commentaires
Publicité