Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Infos générales
Infos générales
9 juin 2010

Brune (Evous.fr)

Brune, portrait du jour.

Brune

Etre chanteuse, Brune l’a toujours su. Elle le deviendrait un jour. Oui, certes mais comment. Comment fait-on pour devenir chanteuse lorsque l’on est timide et réservée, quand avant d’aller prendre des cours de piano, obligation familiale, on s’arrête à Fourvière le temps d’une prière parce que vos professeurs vous font peur. Comment fait-on ? On prend sur soi, on écrit et compose dans son coin. Sur un piano toutefois parce qu’on aime l’instrument. On chante dans des bars, on intègre un orchestre de bal pour tenir le micro tous les week-ends. On découvre la scène. On tâtonne. On évoque l’idée avec ses parents. Mais de là où ils viennent chanter n’est pas un métier. Oui mais papa tu joues bien du violon. Ce ne sera jamais pareil. Alors Brune devient professeur de musique. Une vocation chez certains, une étape pour elle. Sacré pied de nez, une conjuration peut-être. Son premier poste elle l’obtient dans un collège à Paris. Elle le voulait très fort. A Lyon, elle se sentait étouffer. Et puis à Paris, on redémarre.

L’araignée tisse sa toile, lentement. Répondre à des annonces, rencontrer des musiciens, participer à des projets plus ou moins bancals, apprendre la guitare, peaufiner l’écriture. Se lier d’amitié, d’amours. Parler avec ses amies. Comparer. Soupeser. C’est partout pareil. Et puis fracture. Nette. La vie n’est pas éternelle. Prise de conscience. Tout s’accélère alors. De l’école de la République à celle de la rue. Brune descend chanter dans le métro après ses cours. Station Bastille. L’étui à même le sol, la guitare dans les mains. Des regards en coin, des regards complices, des sourires, l’indifférence, sentiment étrange de se retrouver à poil devant des inconnus. Elle chante des reprises, en anglais pour épater les touristes, et puis des textes à elle que parfois les passants fredonnent en la dévisageant. Le métro a du bon. Repérée, elle s’en va représenter les artistes du cru au festival Art-Rock de Saint-Brieuc (2008). L’année suivante, c’est Solidays qui lui ouvrira les bras. Entre-temps, Brune a fait sous son nom ses premiers pas sur scène. Elle a rencontré un batteur, Grégory Jacques. Elle enregistre quelques maquettes. La mélodie avant tout. Les arrangements, elle n’y pense même pas. Pour ça, elle attend un signe du destin. Un coup de tonnerre. Une déflagration. Celui qui saura donner des formes au fond. Celui qui maîtrise les machines et les instruments. Un metteur en onde, Valentin Montu. Les chansons de Brune acquièrent depuis cette journée de décembre 2008 des saveurs multiples. Des guitares, des claviers, des boites à rythmes, des tourneries électro, une multitude de petits sons assemblés avec une précision méthodique, parfois crasse dans les sonorités, mais toujours réfléchie dans les intentions.
Premier EP disponible le 28 juin 2010, porté par les singles Paris et Rupture Song.

Publicité
Commentaires
Infos générales
Publicité
Derniers commentaires
Publicité