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2 février 2009

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Actualité Guingamp

lundi 02 février 2009

Le chef cuistot du Fouquet's de retour au pays

À la tête du Fouquet's depuis six ans, l'enfant de Plouëc-du-Trieux est revenu sur ses terres, vendredi, pour mitonner des petits plats pour Yannick Tassel, « un ami de longue date ».

À la tête d'un bataillon de 60 cuisiniers, le chef de l'institution champs-élyséenne était à Guingamp vendredi. Jean-Yves Leuranguer avait mis les petits plats dans les grands pour son ami d'enfance.

Portrait

Sa toque, il l'a laissée derrière lui, dans les cuisines du Fouquet's à Paris. Pas son sourire. Jean-Yves Leuranguer, l'enfant de Plouëc-du-Trieux, est de retour au pays. Et bien content de l'être, « car je ne reviens pas assez souvent ».

Une pause loin de la frénésie quotidienne : à la tête de 60 cuisiniers et 10 pâtissiers depuis six ans, le chef Jean-Yves Leuranguer est posté derrière ses casseroles de « 8 h 30 à plus de minuit », paré à mitonner et soigner les « 1 000 couverts chaque jour ».

Le repas ultra-médiatisé le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy, au Fouquet's, c'était lui. « Un cocktail pour 200 invités de marque. Mais pour tout dire, j'étais davantage fasciné par la présence d'un certain... Johnny Hallyday ! », raconte Jean-Yves Leuranguer. Heureux comme un gosse que le chanteur l'ait interpellé pour lui demander « où j'avais bien pu acheter tous ces amuse-gueules ». Sans saisir que l'équipe du Fouquet's faisait « du maison »... Jean-Yves lui a bien proposé de lui filer la recette. « Sympa comme tout, Johnny m'a lancé : «Pas la peine : j'cuisine pas !» »

Le coup de coeurdes stars

Du beau monde, le « toqué » de l'Argoat en côtoie. Le tout-cinéma, le gotha politique, les sportifs... Avec leurs coups de coeur gastronomiques. « Charles Aznavour raffole du sauté d'agneau. Robert Hossein adore le merlan Colbert. Pour Omar Sharif, c'est l'oeuf cocotte à la truffe... égrène Jean-Yves Leuranguer. Impossible de passer à côté de leurs petites faiblesses culinaires : certains vivent presque au Fouquet's ! »

Pas de quoi gonfler la toque du chef. « Quand on vient d'un bled comme Plouëc-du-Trieux, ça force l'humilité ! » Cette humilité, Jean-Yves Leuranguer en a fait une vertu cardinale. « À chaque étape de ma carrière, j'ai rencontré tellement de cuisiniers admirables. Tous m'ont aidé à grandir et à me construire. Je leur dois beaucoup. » Pas de fausse modestie non plus : « Je tire une certaine fierté du titre de Meilleur ouvrier de France que j'ai obtenu en 1996 » indique-t-il. Tout en mettant un point d'honneur à « rester moi-même ». Une simplicité qui le conduit régulièrement « à pousser la chansonnette au Fouquet's, quand l'occasion se présente ! »

Les copainscostarmoricains

Ce matin, il ne chantonne pas. Mais bavarde gaiement avec un ami de longue date : Yannick Tassel. « Quand j'étais ado, on se rendait avec les copains à l'auberge de jeunesse à Plouëc, tenue par Yannick. Il nous divertissait à coup de soirées théâtre, jeux de piste... Surtout, de ping-pong. Ce qui a mené notre équipe jusqu'au championnat de Bretagne ! » Au nom de cette amitié, le grand chef vient concocter le buffet à l'occasion de la soirée donnée par l'opticien pour son magasin guingampais Grand Optical, refait à neuf.

Louis Le Roy est aussi de la partie : il surgit tout à coup dans la boutique, des ormeaux pleins les bras. « Un grand cuisinier, glisse Jean-Yves. Le plus jeune chef étoilé. » Le retour en terres costarmoricaines signe les retrouvailles.

Céline MARTIN.

Ouest-France

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